LA RESPIRATION RYTHMIQUE
ET LA
CONCENTRATION MENTALE

Par la puissance du Souffle, du Rythme et de la Pensée, une énergie toujours renouvelée.

Les méthodes que nous allons exposer reposent essentiellement sur le lien qui unit la Pensée au Corps : d'une part, elles utilisent au maximum et plus qu'il n'est habituel l'action de cette pensée sur le corps, ce qu'on appelle la maîtrise de soi.

D'autre part, elles utilisent autant qu'il est possible le Corps pour le développement et la culture de la Pensée.

Ces méthodes complètent donc les méthodes d'éducation physique qui ont été jusqu'ici appliquées. Elles ne s'y opposent jamais, car ce qui vient du passé doit être conservé précieusement comme les fondations sur lesquelles nous construirons une nouvelle civilisation. Mais les méthodes que nous envisageons ici harmonisent ce qui, jusqu'à présent, s'opposait dans l'éducation physique d'une part, l'éducation du caractère et de l'intelligence d'autre part.

Suivons, par exemple, le travail d'un enfant dans une école de notre époque :

Il reçoit une instruction : mathématiques, langues, etc. Pendant ce temps, son corps est au repos, immobile, précisément à l'âge où l'organisme a le plus besoin de mouvements pour son développement. Bien heureux si la position de travail n'est pas défectueuse et n'entraîne pas une déformation de la colonne vertébrale, une insuffisante respiratoire ou une myopie. Ces inconvénients sont graves, et l‘on peut attribuer, dans une très large mesure, nos difficultés actuelles à ce qu'on pourrait appeler la baisse de l'activité physiologique du français moyen obtenue par ces longues heures d'immobilisation souvent en mauvaise posture à l'âge où l'activité physique déborde.

Ce point de vue d'apparence banale a été confirmé de façon éclatante et très démonstrative par la Cervoscopie (étude des rythmes cérébraux par l'alternance des phosphènes doubles) : une fois l'alternance déclenchée, si le sujet se penche sur le côté, dans la position classique de l'écolier mal assis, après trente secondes, le rythme est complètement perturbé, ralenti d'un côté, très irrégulier de l'autre. L'expérience est tellement nette et impressionnante que nous recommandons de la faire exécuter aux enfants eux-mêmes pour les convaincre des répercussions de leur position sur leur fonctionnement cérébral.

Chez certains sujets, ce déséquilibre par l'inclinaison survient plus rapidement ; d'autres, au contraire, y sont assez résistants. Nous obtenons ainsi des renseignements qui peuvent être précieux en orientation professionnelle.

Ces faits sont à rapprocher de l'observation de certains instituteurs selon laquelle le rendement moyen de la classe dépend principalement d'une attitude aussi verticale que possible de l'axe de la tête et du tronc pendant le travail.

Pour pallier ces défauts, on introduit dans les programmes une proportion toujours plus grande de culture physique ; certes, cet effort est louable, mais pendant ces exercices de culture physique, l'intelligence ne travaille que très peu, d'autant plus que les mouvements se font souvent automatiquement une fois appris. La pensée vagabonde alors. Si on exagérait dans ce sens, on risquerait de tomber dans l'erreur contraire. Il pourrait s'ensuivre un défaut d'instruction.

Dans les méthodes que nous envisageons, une harmonieuse association de l'Intelligence et du Geste est avant tout recherchée. Chaque mouvement doit être exécuté avec une pensée précise.

Nous nous occuperons uniquement dans cet ouvrage des exercices de Respiration Rythmique : leur description, les effets qu'ils permettent d'obtenir, tant physiologiques, ces derniers surtout, lorsque certains exercices mentaux y sont associés.
En effet, il faut nous demander quels sont les principes fondamentaux qui serviront de guides dans la recherche du geste qui répond à une pensée donnée, et de l'influence de chaque geste sur le caractère.


L‘on peut, pense le Dr F. Lefebure, considérer l‘être psychique comme un organisme autonome, un tout homologue de son propre organisme physique : à certains organes du corps correspondant certains caractères de l‘autre, à certaines fonctions de l‘un, une activité de l‘autre.

Un autre principe suivi par l‘auteur est celui du travail synchrone d‘une faculté psychologique et de son homologue physique. Quel est l‘homologue dans l‘organisme de la faculté nommée volonté ? La volonté nous fait agir.

Physiquement, nous agissons surtout par les membres ; en ce sens, on peut dire que les membres sont l‘homologue dans le corps physique de ce qu‘est la volonté dans le psychisme. Lorsque nous voudrons développer, façonner la volonté, c‘est par les exercices des membres combinés à une volition que nous nous y efforcerons.

La respiration rythmique vient prendre une place prépondérante dans les processus d‘auto-régulation. La respiration, fonction caractéristique de la vie, qui nous relie sans interruption au milieu dans lequel nous vivons, est en même temps la seule fonction de notre vie végétative sur laquelle notre volonté puisse agir dans une large mesure. La fonction respiratoire établit la liaison entre notre vie de relation et notre vie végétative, elle a donc dans la maîtrise du corps une place prépondérante.

Les exercices mentaux combinés à la respiration rythmique permettent à celle-ci d‘atteindre sa plus grande puissance dans l‘éducation du caractère et de l‘intelligence.

Pour plus d'information cliquez sur l'image

TABLE DES MATIÈRES

Introduction à cette nouvelle édition :
Fondements de la Cervoscopie . . . 6
Avant propos . . . 8
I. Le principe fondamental qui nous guidera est l‘homologie
du psychique et du physique . . . 10
II. Le 2e principe est celui du travail synchrone d‘une
faculté psychologique et de son homologue physique . . . 11
III. La répétition rythmée . . . 12

Chapitre I : Le repos préparatoire . . . 16
Repos physique et repos mental . . . 16
Exercice de relaxation musculaire . . . 16
Rapports entre la relaxation et le travail alternatif
des hémisphères cérébraux . . . 17

Chapitre II :La respiration complète . . . 19
La respiration abdominale . . . 20
1) Exercice de respiration diaphragmatique isolée . . . 21
2) Exercice de respiration costale moyens . . . 21
3) Exercice de respiration costale supérieure . . . 22

Chapitre III : Le ralentissement du rythme respiratoire . . . 24
Respiration silencieuse . . . 25

Chapitre IV : Respiration rythmée sur le cœur . . . 26
Le temps physiologique et son unité . . . 29
Premier exercice de respiration rythmique . . . 29
Rythme cardiaque et alternance des phosphènes doubles . . . 30

Chapitre V : Quelques autres exercices prélipréliminaires . . . 31
A) Exercice dépresseur . . . 31
B) Exercice tonifiant . . . 32
C) Exercice stimulant . . . 32
1) Exercice d‘apnée prolongée après expiration . . . 32
2) Exercice d‘apnée prolongée après inspiration . . . 33
3) Exercice de compression et de dépression alternative
de l‘air intrapulmonaire . . . 33

Chapitre VI : Les exercices fondamentaux . . . 35
Contrôle de la pensée pendant la respiration . . . 38
Quelques effets des rythmes fondamentaux . . . . 40
La première remarque est d‘ordre plutôt philosophique . . . 40
Deuxième remarque : Contrôle de la respiration par la volonté . . . 41
1°) Effets sur la relaxation musculaire . . . 42
2°) Effet sur le sommeil . . . 43
3°) Action sur la circulation . . . 43
4°) Action sur les échanges chimiques . . . 46
1° Dans les cas d‘asphyxie . . . 46
2° Dans les cas d‘hyperventilation . . . 47
Action de l‘hypermnée sur les phosphènes doubles . . . 47
3° La respiration rythmique permet de concilier
ces deux phénomènes d‘apparence contradictoire . . . 48
Mesure des échanges chimiques . . . 49
I - Action sur le métabolisme des graisses . . . 51
II - Action sur la résistance aux variations de température . . . 52
Résistance au froid . . . 52
Résistance à la chaleur . . . 52
III - Action sur les systèmes digestifs et urinaires . . . 53
IV - Action sur le système nerveux . . . 53
V - Action sur le poumon . . . 54
VI - Action sur l‘électricité pulmonaire . . . 54
Synchrophonie et respiration rythmique . . . 56
Nouvelle interprétation des effets des exercices fondamentaux

Chapitre VII : Quelques rythmes particuliers . . . 58
Rythmes avec longue rétention et respiration par chaque narine
alternativement . . . 58
À quatre temps . . . 58
Rythme 4-16-8 et résultats des analyses . . . 60
Un cas de guérison de sclérose en plaque . . . 61

Chapitre VIII : Utilisation de la respiration rythmique
pour l‘éducation psychologique . . . 66
I - Influence de la respiration rythmique sur la pensée . . . 66
II - Influence du rythme de la pensée sur la pensée elle-même . . . 68
III - Conséquence du synchronisme
entre la pensée et la respiration . . . 69
A - Sur la pensée . . . 69
B –– Sur le corps physique . . . 70
IV –– Le choix des pensées . . . 73
Chapitre IX : Dissociation de la pensée et de la Respiration rythmique :
Méditation et respiration . . . 75

Chapitre X : La concentration mentale . . . 78
I - Exercice fondamental de concentration mentale . . . 79
II –– Action des exercices de concentration mental
sur un sujet normal . . . 80
A) Sur la pensée . . . 80
B) Sur sa sensibilité . . . 81
C) Sur la volonté . . . 81
1°) La fixité de l‘état de conscience . . . 82
2°) L‘intensité de l‘état de conscience qui augmente . . . 82
3°) Le lien entre intensité et fixité . . . 83
III –– Utilisation en psychiatrie des exercices de concentration . . . 84
A) Le lien entre les états envisagés et les exercices
de concentration mentale . . . 85
1) La mono-idée pathologique . . . 85
2) La mono-idée de l‘homme supérieur . . . 86
3) Les différences : oppositions entre les deux . . . 86
a) L‘élévation de l‘idée . . . 87
b) La direction de l‘idée . . . 88
4) Mécanisme par lequel l‘idée obsédante abaisse ou élève le sujet suivant
le thème . . . 88
5) Les limites extrême de la concentration mentale . . . 89
6) Changement du thème chez un sujet constitutionnellement prédisposé
à la mono-idée . . . 90
7) Application thérapeutique . . . 90
B) Effet des exercices sur les malades . . . 91
1°) Le sujet se soumettra-t-il aux exercices indiquées ? . . . 91
2°) Comment agissent les exercices sur le sujet qui s‘y plie ? . . . 93

Chapitre XI : La concentration “intérieure” . . . 95

Chapitre XII : La concentration suprême : le point . . . 98

Chapitre XIII : La perception du prâna . . . 101
A) Sensations cénesthésiques . . . 103
B) Sensation d‘élévation des côtes supérieures et des clavicules . . . 103
C) Mouvement opposé du diaphragme . . . 103
D) Sensation de chaud ou de froid . . . 103
E) Sensations tactiles . . . 103
F) Sensation de légères pressions . . . 103
G) Une sensation de vide intrathoracique . . . 103
H) Un léger bruissement . . . 104
I) L‘odeur mêlée à l‘air . . . 104
J) Un brouillard de condensation . . . 104
A) Concentration de la pensée sur un point qui se dilate . . . 104
B) Concentration de la pensée sur un point qui part
de la base de la colonne vertébrale . . . 04
C) Concentration de la pensée sur un point qui suit
les mouvements inverses . . . 104
D) Concentration sur l‘idée d‘un point froid à l‘inspiration,
chaud à l‘expiration . . . 104
E) Ceci nous amène à la sensation physique due à la pression
de l‘air sur la pârroi du sinus sphénoïdal . . . 105
F) Sensation d‘un souffle passant par un orifice ponctiforme . . . 105
G) L‘onde porteuse de deux secondes
et sa modulation respiratoire . . . 105
H) Tous ces exercices sont synthétisés dans le plus simple de tous,
qui est le plus puissant : la respiration en quatre temps égaux . . . 107
1° Le vide solaire . . . 107
2° La tension ponctiforme . . . 109
3° L‘amélioration du travail
par la répétition concomitante de « OM » . . . 110
L‘état d‘éveil dans le sommeil . . . 118

Chapitre XIV : Le point de concentration . . . 120
Analyse approfondie
I - Le cycle explosif de l‘esprit, exercice de l‘endormissement . . . 122
Le rythme fondamental de l‘imagination . . . 123
II - Analogies avec les rythmes solaires . . . 126
III - Analogies avec les céphéïdes . . . 129
IV –– Analogie avec l‘expansion de l‘univers . . . 131
V - Synchronisation avec le son solaire . . . 131
VI - Synchronisation avec la rêverie . . . 133
VII –– La moderne doctrine du vide, l‘intactation . . . 137
VIII –– Point de concentration et 4e dimension. Le contenu qui est le
contenant . . . 139
IX –– Le scintillement de l‘esprit. Le point dans l‘espace et le point dans
le temps . . . 143

La respiration rythmique
Réf. : L21_pdf


  Retour

Voir également : Clairvoyance